Cristal Union : des résultats confortables pour préparer l’avenir
Cristal Union, qui présentait ses résultats 2024-2025 à la presse mardi 10 juin, réalise la troisième meilleure performance économique de ses 25 ans d’existence. Des résultats qui permettent d’affronter un exercice en cours plus compliqué.
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Avec un rendement de 84 t/ha de betterave à 16° en 2024, équivalent à la moyenne à cinq ans, mais une richesse décevante (16 %), les producteurs ont été rémunérés 41,44 €/t de betterave (contre 51,42 €/t en 2023-2024 et 43,40 €/t en 2022-2023). L’exercice 2024-2025 clos au 31 janvier 2025 intègre les prix dégradés du sucre au niveau européen depuis octobre 2024 (850 €/t en février 2024, 550 €/t au 31 janvier 2025) alors que l’exercice précédent s’était réalisé avec un prix stable autour de 850 €/t.
100 M€ dans la caisse de péréquation
Le groupe réalise cependant sa troisième plus belle performance économique de ses 25 ans d’existence : 2,65 Mds€ (-3,8 % en comparaison avec 2023-24), un Ebitda de 287 M€ (-33 %) après retrait de 50 M€ pour abonder la caisse de péréquation instaurée l’an dernier, soit une marge de 13 %, et 117 M€ de résultat net après constatation d’une dépréciation de 62,8 M€ (307 M€ de résultat en 2023-2024).
« Les 100 M€ actuels de la caisse de péréquation doivent permettre de compléter la rémunération des betteraves les années de prix bas afin de stabiliser les prix payés aux producteurs, et par ricochet les surfaces à transformer dans nos usines », précise Olivier De Bohan, président du groupe.
Une possible remontée des prix à partir de septembre
Ces bons résultats ont permis au groupe sucrier de réduire son endettement de moitié, de renforcer ses capitaux propres (en hausse pour la sixième année consécutive), d’autofinancer une partie des investissements et surtout de préparer l’exercice à venir qui risque d’être plus compliqué.
« Celui-ci va se dérouler dans un contexte de cours du sucre en baisse depuis le premier octobre 2024, souligne Stanislas Bouchard, directeur général adjoint. Les surfaces de betterave pour 2025 se réduisant de 8 % en Europe, un déficit de production pourrait peut-être subvenir et réamorcer une remontée des prix à partir de septembre-octobre 2025. Cela est indispensable car les coûts de production ne cessent d’augmenter. »
Deux acquisitions
À la suite de la fermeture de la sucrerie de Souppes-sur-Loing en janvier 2025, 80 % des producteurs (et 80 % des surfaces) ont adhéré à Cristal Union. « Le groupe est également en cours d’acquisition de la sucrerie Lesaffre Frères à Nangis, précise Xavier Astolfi, directeur général. Après ces deux opérations, Cristal Union représentera 45 % de la surface betteravière française. »
Le groupe poursuit ses objectifs de décarbonation tant au niveau de la production de betterave (avec un partenariat avec Easy Farm pour mesurer le bilan carbone de tous les producteurs et la mise en place de primes) qu’au niveau industriel (50 % des 107 M€ investis sur 2024-2025 et des 90 M€ qui seront investis sur l’exercice en cours y sont consacrés). Pour la campagne 2025, toutes les sucreries du groupe seront autonomes en eau, soit une économie de 10 millions de mètres cubes par an. Les distilleries le seront en 2030.
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